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MAPIUKE

  création 2027

VOYAGE D'EXPLORATION SUR LES TERRES MAPUCHE

 NOTE D'INTENTION 

Mapiuke est un projet de recherche et de création musicale a pour volonté de réunir des musicien·ne·s issu·e·s des scènes expérimentales françaises et des artistes ancré·e·s dans la tradition musicale mapuche (Chili/Argentine). À la croisée des musiques de transe, de rituels et des pratiques électroacoustiques contemporaines, Mapiuke explore les formes de coexistence sonore et culturelle à travers une création collective, transnationale, et profondément humaine.

 

Le projet interroge les notions de mémoire, d’identité métisse (champurria), de transmission orale et sonore, de cohabitation des langues, des sons et des mondes. Il ne s’agit pas de fusionner les esthétiques ou “d’intégrer” une culture dans une autre, mais plutôt d’engager une écoute active, un déplacement respectueux, une expérience de résonance partagée. Ce processus implique de se laisser transformer par la rencontre, de chercher un terrain d’échange poétique et sensible, où les voix, les sons, les instruments et les histoires cheminent côte à côte, sans hiérarchie.

La première résidence de recherche initiera un processus à long terme. Elle permettra de poser les premières bases d’un langage commun, de tester des croisements instrumentaux (trutruca/ ñolkin/trompette, pifilka/flûtes, kultrún/bodhrán/tambour, chants et textures électroacoustiques) et de faire émerger une dynamique de groupe.

 

Une dimension importante du projet sera d’explorer la fabrication d’instruments sur place, en particulier les flûtes et percussions traditionnelles.

 

La dimension du soin est centrale dans ce projet, en résonance avec les pratiques des Machis, guérisseur·euses mapuche qui soignent à travers les sons, les chants, les tambours, les plantes et les rituels. 

 

L’ambition finale est de réaliser une création in situ au Chili (2027), avec des temps de résidence sur place, en amont, dans les communautés mapuche, et de construire ensuite un pont artistique entre les deux continents.

 GENÈSE ET DÉMARCHE ARTISTIQUE  

 

Le projet Mapiuke s’inscrit dans le prolongement du solo alètheia, né dans un moment de bascule intime, de traversée, où l’élan artistique s’est fait nécessité vitale. Dans un enchaînement d’épreuves person- nelles, j’ai ressenti le besoin impérieux de me reconnecter à mes racines, à un ancrage profond, à quelque chose de plus vaste que moi. C’est ainsi que j’ai découvert que mon arrière-grand-mère maternelle était Mapuche – littéralement le peuple de la terre (Mapu = terre / Che = peuple).

 

Cette révélation m’a ouvert un chemin à la fois artistique et spirituel. J’y ai trouvé des réponses aux questions qui me traversaient : comment prendre soin de soi, des autres, de la terre ? Comment créer dans une perspective de réparation, de lien, de réenchantement ? Le chant mapuche, très présent dans la tradition, est un chant de guérison. Le tambour : kultrún, pilier sonore et rituel de cette culture, est utilisé par les machis (guérisseur.euse.s) pour soigner en lien avec les plantes, le chant, le rythme et les cycles naturels.

Je suis altiste de formation classique, mais j’ai très tôt cherché d’autres voies – celle de la voix, de l’improvisation, des sons étendus, des textures électro-acoustiques. Avec alètheia, j’ai commencé à détourner mon instrument de prédilection, la viole d’amour, à y intégrer des objets, des pédales d’effet, et à façonner un langage sonore hybride, entre tradition réinventée, intros- pection vibratoire et transe contemporaine. Ce solo m’a permis de traverser un enfer intime et de toucher – je crois – le cœur des personnes qui l’ont écouté en France, en Europe et récemment au Chili, où il a été très bien accueilli (notamment par les Mapuche).

 

Mais je sentais qu’une suite devait advenir. Quelque chose de plus vaste, de plus collectif. Mapiuke naît donc de ce désir de retour aux racines – pas seulement personnelles, mais aussi culturelles, politiques, spirituelles. Il ne s’agit pas d’un projet folkloriste ni d’une récupération identitaire : il s’agit de tisser un lien sincère, respectueux, avec une culture dont je suis issue, sans l’avoir connue directement, mais que j’approche avec humilité, écoute et curiosité.

 

Le projet vise à rassembler une équipe artistique transnationale, avec des musicien·nes français.es & mapuche, pour entamer une recherche sonore profonde : inspirée des instruments traditionnels (kultrún, pifilkas, trutruca, ñolkin, txompe, cascahuillas...), des rituels, des chants, mais aussi ancrée dans nos langages contempo- rains – électroacoustique, improvisation, expérimentation.

 

J’ai déjà initié un premier voyage au Chili, rencontré des artistes et activistes Mapuche, partagé ma musique là-bas. Et je souhaite désormais aller plus loin, notamment en territoire Mapuche (Wallmapu), pour m’imprégner des pratiques vivantes, créer des liens durables, transmettre et co-construire un nouveau récit musical avec les personnes rencontrées.

 GENRE 

Création musicale collective d’un ensemble de musiciennes et compositeur·rices franco-mapuche, mêlant musique traditionnelle mapuche et musique expérimentale.

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Concert dans le cadre du Festival Acéfalo XI, en co-plateau avec Suzan Alcorn - Valparaiso - Novembre 2024

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Drapeau Mapuche - Santiago du Chili - Décembre 2024

"Il ne s’agit pas d’un projet folkloriste ni d’une récupération identitaire : il s’agit de tisser un lien sincère, respectueux, avec une culture dont je suis issue, sans l’avoir connue directement, mais que j’approche avec humilité, écoute et curiosité."
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Concert dans le cadre du Festival Acéfalo XI, en co-plateau avec Suzan Alcorn - Valparaiso - Novembre 2024

 VILLA GRIMALDI ​​

   Situé dans les environs de Santiago, ce lieu de triste mémoire a servi de centre de détention et de torture pendant la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). A l’époque, plusieurs bâ- timents abritaient les personnes arrêtées et interrogées par les membres de la police politique chilienne.

   Transformée en ‘Parc pour la paix’ après le retour de la démocratie, la Villa Grimaldi abrite désormais un monument sur lequel sont gravés les noms de 226 personnes qui ont dispa- ru après avoir été transférées dans ce centre. Plus de 4 500 personnes sont passées par la Villa Grimaldi entre 1973 et 1978.

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LES PARTENAIRES (EN COURS)

• Athénor – CNCM (Centre national de création musicale) de Saint-Nazaire
• La Fondation Royaumont – Centre International pour les artistes de la musique et de la danse (Asnières sur Oise)

• Centre international des musiques nomades & le Festival Les Détours de Babbel
• Le GMEM – CNCM (Centre nationale de création musicale) de Marseille)

• Le CERC – Centre de création musicale de Pau • Sound Arts Center (Buenos Aires - Argentine) • La Villa Grimaldi (Santiago - Chili)
• Le Musée de la mémoire et des droits de l’homme (Santiago - Chili)

• Festival Acéfalo (ValParaiso & Limache - Chili)

LES SOUTIENS FINANCIERS (EN COURS)

• La DRAC IDF - aide à la composition
• La MMC - aide à la production & la diffusion • AKULTURA - agence de gestion culturelle - basée en Amérique latine
• L’Institut Français (programme MIRA et On the Move / soutien à l’émergence)

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